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sommes le
Samedi 05 avril 2025
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La
nature en Gaume
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clic
pour info |
La
forêt, en général située au
sommet des trois cuestas gaumaises et constituée
principalement de feuillus (hêtres et chênes)
avec çà et là quelques plantations
d'épicéas. C'est là que l'on peut,
avec un peu de chance et beaucoup de patience, faire la
rencontre des derniers grands mamifères de Belgique.
Les
paysages gaumais sont la résultante des effets
de facteurs naturels et de facteurs dus à l'action
des habitants, comme le défrichement et les méthodes
agricoles. |
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La
répartition de nos forêts est dictée
par le relief. Trois bandes forestières coïncident
avec les cuestas orientées d'Est en Ouest.
Ces
coteaux sont formés de roches résistant
à l'érosion, les grès calcareux,
et les vallées sont, le plus souvent, constituées
de marnes, d'argiles et d'alluvions. Il est donc normal
que les massifs coiffent nos cuestas (côtes) et
que les flancs des vallées soient destinées
à l'agriculture. |
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Cet
alignement des bois favorise les passages latéraux
de la faune forestière, avec des contacts entre
le département de la Meuse et le Gutland luxembourgeois
(sangliers, chevreuils, biches). Par contre, il constitue
un obstacle aux migrations des espèces dans le
sens perpendiculaire aux côtes. La cuesta sinémurienne,
au nord, est une frontière d'extension pour les
espèces d'origine ardennaise et la côte bajocienne
(au sud) est la limite des espèces à caractère
subméditerranéen. |
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Ainsi,
au niveau de la vallée de la Chiers, en Lorraine
française, le botaniste découvre plus de
quatre-vingts espèces de plantes qui n'atteignent
pas la Gaume.C'est la raison pour laquelle il faut préserver
la continuité de nos bois, en maintenant les boquetaux,
les haies, les ronciers qui protègent les petits
mammifères et les oiseaux, par le passage d'une
languette forestière vers l'autre. |
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Un
autre exemple qui illustre au mieux l'adoption de pareilles
mesures, est le chat sauvage, disparu depuis plus d'un
siècle et qui réapparaît. Ce retour
se fait par vagues successives selon la disposition horizontale
des zones boisées. Torgny expique admirablement
nombre de particularités du paysage lorrain. |
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Sur
le versant méridional de la cuesta bajocienne,
l'ensoleillement maximal est encore favorisé par
la large vallée de la Chiers. La bonne exposition,
le sol calcaire qui s'échauffe plus vite au printemps
et conserve la chaleur en automne ont permis l'installation
du vignoble. Le meilleur exemple de pelouse calcaire est
la réserve Raymond Mayné à Torgny.
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Celle-ci
comporte une partie occupée par la pelouse calcaire
proprement dite, une zone où les arbustres et les
arbres commencent à reconquérir le milieu
et une zonz boisée. Les grands pins sylvestres
et pins noirs que l'on observe en arrivant au niveau de
la réserve proviennent de graines aménées
par le vent à partir des plantations proches. Ils
sont donc arrivés là naturellement et n'ont
pas été plantés. |
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De
même, la richesse de la flore (orchidée,
anémones, hellébore) et les insectes (la
cigadetta montana) particuliers au site sont favorisés
par la nature et l'exposition des terrains. La butte de
Montquintin est un relais pour les migrations de nombreux
insectes. Ainsi, on sait aujourd'hui que les mantes religieuses
issues des carrières de Torgny ne sont pas stables. |
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Souvent
détruites par des hivers rigoureux, elles essaiment
par les lignes du relief et surtout par les buttes-témoins
( ex: la côte de Mohimont). Les haies sont un élément
déterminant du pasage et elles constituent un témoin
de notre histoire rurale comme vestige du parcellaire
cadastral ancien. |
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Elles
abritent des végétaux, restes de l'antique
couverture forestière de la Gaume, tels le troëne,
le fusain, le chèvrefeuille, la ronce, l'épine-vinette,
la viorne, le prunelier, le noisetier, l'aubépine,
le frêne, le sureau à grappes et le chêne
de lisière. Les haies vives servent de lieu de
nidification à de nombreux oiseaux(la mésange,
la grive, le pouillot, le pigeon-ramier) |
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D'abris pour quelques mammifères et reptiles (le
hérisson, la souris, l'orvet, la couleuvre), de
poste d'affût pour certains rapaces (la buse, l'autour,
le faucon crécerelle) et de refuges pour les insectes
(les pucerons, les bourdons, les coccinelles, les papillons).
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Les
fonds de carrières abandonnées sont des
retraites éprouvées de la flore des sables
(les immortelles des sables, les touffes de nard et les
oeillets prolifères) et elles abritent une faune
variée (les lézards gris, les abeilles des
sables, les fourmis, les syrphes -mouches ressemblant
à la guêpe-, les grillons, les criquets.
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Certains
vallons forestiers (Buzenol, Croix Rouge, Sainte Marie)
protègent une faune de fougères et de plantes
à fleurs comme le géranium des bois, la
primevère, la digitale ou la saponaire. La zone
des landes qui s'étend sur les terrains de l'ancienne
gare de formation entre Latour, Chenois et Saint Mard,
présente actuellement un grand intérêt
botanique et faurique.
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Vous
parcourez lentement ces étendues en admirant le
centaurée, le mélilot blanc, la gesse sauvage,
l'epervière ou en faisant fuir quelques perdraux,
lapereaux, faisans et autres renards. Les deux bassins
de retenue des eaux de la Vire, à Latour, sont
des "réserves naturelles" pour les cardères,
les massettes, les lychnis, les salicaires, les cirses,
les bouquets de saules et d'osiers.
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Des
hérons cendrés, des canards, des foulques
se sont parfaitement adaptés à ce milieu
privilégié. Il n'entrait pas dans nos intentions
actuelles de vous faire connaître toutes les plantes,
tous les oiseaux ou les insectes de la Gaume. |
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Mais
si vous êtes en quête d'ailleurs différent
qui soit néanmoins proche de tout, si vous aspirez
à échapper à la fébrilité
de la ville sans vous éloigner de ses commodités,
si vous voulez quitter les bruits quotidiens, faire l'école
buissonnière, alors, oui, venez en Gaume, dans
nos bois, le long de nos ruisseaux, au milieu des chants
d'oiseaux et du parfum du muguet. |
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