Nous sommes le    
VIRTON Capitale de la Gaume
Chers Amis,
Bienvenue dans notre ville de Virton, capitale de la Gaume. Nous sommes considérés comme les Marseillais de la Belgique. Et c'est vrai, même les insectes partagent notre chaleur de vie ! Vous pourrez entendre la cigale à quelques kilomètres du centre de notre ville, à Torgny. Virton est un centre commercial, administratif et scolaire. Plus de 300 commerçants et artisans appuient son développement économique. Près de 3.000 étudiants dessinent chaque matin son visage de jeunesse. Notre vie culturelle est très active. Vous pourrez découvrir les richesses archéologiques de notre " pays " : dolmens et polissoirs, refuges gallo-romains, tombes mérovingiennes, églises romanes et gothiques. Vous découvrirez la douceur et la beauté de nos collines s'harmonisant avec notre architecture lorraine. Vous n'hésiterez pas à franchir la frontière française. A moins de 10 kilomètres, vous découvrirez en pleine campagne une remarquable basilique gothique, à Avioth, la citadelle du XVIème siècle de Montmédy, le village espagnol (XVIème siècle) de Marville, la ligne Maginot à Fermont.
Au plaisir de vous rencontrer dans les rues de notre ville ou dans notre mairie. Cordialement,
Pierre SCHARFF Député-maire

Le blason de Virton

'' De gueules ( rouge ) à deux flèches d'or posées en sautoir, ayant pennes et dards d'argent, les pointes en bas ''

Cet écu figure sur le sceau de la Ville depuis 1602 avec la légende "" Sigillum Magistratus Virtonensis''.
Virton perd l'usage de ses armes sous domination française puis hollandaise. Ce n'est qu'après la révolution de 1830 qu'elles lui seront rendues par l'arrêté royal du 17 janvier 1837.

Le sceau est identique, mais surmonté de la couronne comtale à 9 boules, allusion au fait que Virton fut vassal des comtes de Chiny. Cette version du blason sera utilisée jusqu'à la fusion des communes où la couronne à 9 boules sera remplacée par une couronne murale en forme de remparts dominés par des créneaux qui rappelle que Virton fut une ville fortifiée.

 
les Zigomars de Virton
D'où vient le choix des flêches pour meubler l'écu ?

Suivant la tradition, ces armes ont été accordées par Charles Quint, du fait qu'en 1521 Robert de la Marck, allié du roi de France, aurait été contraint de lever le siège de la ville, devant la belle résistance de la garnison et de ses habitants. Les flêches, pointes en bas, indiquent en effet que la ville assiégée se serait bien défendue. C'est aussi un signe de paix.
Pour l'anecdote, on dit que les virtonnais sont à l'image de leur blason: beaucoup de gueule, peu d'argent et encore moins d'or

 


 
D'jean d'Mady et D'Jeanne accueillent Tintin en patois gaumais
( août 2001
)

Les ressources archéologiques de Virton et de sa région.

Des fouilles, organisées ou fortuites, réalisées depuis plus d'un siècle, permettent d'appréhender l'évolution archéologique du paysage gaumais. Les notices qui suivent vous décrivent quelques sites particulièrement intéressants de cette région.

Virton constitue le point de départ de notre promenade.

C'est sur l'emplacement d'une nécropole du VIIème siècle que l'on peut admirer aujourd'hui la petite église Saint-Martin de Vieux Virton. Le promontoire sur lequel elle se trouve fait partie du plateau de Mageroux, plateau sur lequel on a fait de nombreuses découvertes archéologiques. Une première église fut installée dans la nécropole et, du IXè au XIXème siècle, l'église subit plusieurs modifications quand à son agrandissement et son architecture. La principale caractéristique est sur la façade sud, la présence dans le mur de la tour romaine de deux blocs de pierre d'origine romaine, l'un représentant clairement un bateau et l'autre, des imbrications. Sur le plateau de Mageroux, le service national des fouilles, au cours de plusieurs étapes, a découvert plusieurs maisons en pierres sèches, des pièces de monnaie, neuf caves et huit puits, deux tours de potier, un hypocauste, une fibule et quelques tronçons de fondations de murs qui appartenaient à un riche quartier d'artisans en oterie. Ces découvertes représentent une petite partie du vicus romain qui est à l'origine de Vertunum. ( Virton )

Après une visite au musée gaumais de Virton et à ses collections archéologiques, on pourra se diriger vers la côte de Saint-Mard où, non loin du bois, se trouvent trois énormes blocs de pierre sur lesquels les hommes du nèolithique aiguisaient leurs outils et leurs armes. ces polissoirs portent, des cupules, traces larges ou étrites du frottement des pierres à polir. Jadis, on attribuait des origines surnaturelles à ces marques etles pierres ont porté le nom de '' Pierres des Fées ''ou ''Cailloux des Sorcières''.

Non loin de Saint-Mard, on emprunte une route de campagne en direction de Torgny, presqu'à la frontière française. D'emblée les yeux sont attirés par les toitures en tuiles rondes à la romaine qui confèrent un aspect provençal à ce village connu aussi pour son climat privilégié.

Au début du siècle, une nécropole mérovingienne y fut découverte. Depuis, 400 tombes ont été mises au jour . Le promontoir de la Romanette retiendra l'attention des visiteurs. occupé à l'époque mérovingienne, il garde les traces d'une fortification romaine.

Montquintin sera l'étape suivante de notre excursion. Le village occupe un site unique en Gaume, au sommet d'une butte qui domine le Ton et se perçoit de très loin.La place Monseigneur de Hontheim, de plan triangulaire, réunit un ensemble de constructions intéressantes qui ont fait l'objet d'un classement: L'église Saint-Quentin, le musée de la vie paysanne et l'ancienne ferme seigneuriale. En contrebas de l''église, on perçoit les ruines du château dont seul le corps de logis subsiste.

Quelques kilomètres vous séparent du village de Gomery qu'on localise aisément sur la route Virton-Ethe-Saint Léger. Un ensemble de blocs de stonne pourraient être identiques aux reste d'un dolmen érigé à l'époque du néolithique par les hommes de la civilisation Seine-Oise-Marne.

C'est à Etalle que l'on a découvert une des plus grandes forteresses protohistoriques de Belgique. Les constructions protohistoriques se composent toujours de deux éléments: un rempart précédé vers l'extérieur d'un fossé et une levée de terre édifiée avec les matériaux extraits du fossé. Le rempart de la Tranchée des Portes à Etalle est le témoin de la construction de trois remparts successifs. Le fossé a été creusé toujours plus profondément; quand aux remparts, leur hauteur s'est toujours accrue. Dans ce rempart, deux portes ont déjà été mises au jour. Celles-ci peuvent êtres décelées par l'interruption de la levée de terre et du fossé et un retour de la palissade vers l'intérieur de la forteresse.

Au nord, une vaste clairière de forme arrondie, au relief très calme et, au sud, un promontoire boisé constituent le paysage de Montauban. Dès l'âge du fer, ce refuge naturel a été entouré d'une enceinte faite de pierres sèches et de poudres calcinées. Sous la menace des barbares, le site fut transformé en forteresse à l'aide de tous les matériaux disponibles. Sur un bloc de pierres encastré dans l'un des murs, on a découvert le Valus représentant la fameuse moissonneuse inventée par les Trévires, datant de la période gauloise. Il existe une reconstitution de la moissonneuse près du musée.

Vers la fin du Xème siècle, les donjons se sont implantés chez nous, généralement à la pointe d'un éperon rocheux. Ces hautes tours rectangulaires étaient percées d'étroites meurtrières pour assurer la défense des lieux et ne disposaient que d'une porte étroite au niveau du premier étage. Dès lors, les places fortes se composeront de deux parties: la haute-cour réservée au domaine du maître et la basse-cour destinée à la domesticité et aux communs.

Terminons cette petite excursion par la visite de Château-Renard qui domine le site de Croix-Rouge. Le camp de Château-Renard est occupé dès les années 330, peut être par une petite garnison ou une petite armée, la découverte de perles et de colliers semble indiquer que certains occupants y vivaient avec leur famille. Château Renard est une colline escarpée de toutes parts. Le secteur de la colline le plus facilement accessible a exigé la construction d'une muraille. L'entrée principale en chicane est installée entre l'extrémité de la muraille et celle de la palissade. A l'extrémité du camp, un puits très profond alimentait les occupants en eau potable. C'est sans doute vers le Vème siècle que château renard fut abandonné. Un grand nombre de monnaies furent perdues par le soccupants et oubliées sur le site. Certains blocs sculptés ont été transféré au Musée gaumais, de même qu'une fibule cruciforme et un petit en bronze qui témoigne de la culture grecque dans nos régions.