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![](actua/titre.jpg) |
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Lamorteau
197 mètres d'altitude
![Vu par "SPOT" printemps 1992](page/sat.gif)
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La Gaume est un petit espace
du sud de la Belgique. Ses limites sont l' Ardenne
au nord, la France au sud et le pays d' Arlon à
l'est. Ce dernier fait aussi partie de la lorraine,
mais il est de culture et de langue germanique.
La Gaume peut se résumer en deux mots: douceur
malicieuse. C'est la douceur du relief, du climat,
du mode de vie, et l'harmonie qui semble régner
entre ces divers éléments. C'est la
malice des Gaumais, au verbe fort, à l'humour
aiguisé, à la réplique vive,
à la critique aisée...
Les Ardennais avaient d'ailleurs remarqué
leur étrange comportement dès le XVII
ème siècle lorsqu'ils donnèrent
le nom de " gaumais ", nom d'une famille
de voituriers ( Gaumain) habitant Habay- la- Neuve
et utilisant un langage bizarre, à tous ceux
qui habitaient au sud de cette localité.
La Gaume, c'est le sud, c'est le mythe. Tout contribue
à cette atmosphère de " méridionalité
" , le climat, la douceur des paysages, le
caractère sociable, mais aussi frondeur de
ses habitants. Chez le Gaumais, la plaisanterie
est presque une règle de politesse élémentaire.
C'est le mythe du sud, des cigales, de la vigne,
de la provence. Mais c'est aussi un mythe au sens
premier du terme, c'est-à-dire qu'il fonde
une société. Il se fait tellement
fort qu'il finit par devenir la réalité.
Quiconque vient en Gaume devient méridional,
avec tous les traits de caractères propres
au méridional...Les diverses fouilles effectuées
sur le territoire lamortois ont permit de découvrir
des vestiges préhistoriques, poteries, haches
de pierre, silex, du 1er siécle de notre
ère, un cimetière et des objets en
bronze. Le défrichement du bois " Migette
" vers 1865 livrera plusieurs tombeaux romains
lesquels contenaient plusieurs vases de terre cuite
parfaitement conservés ainsi que de la monnaie
d'époque. Les vestiges d'une voie romaine
passait sur les hauteurs de " Guéville
", elle se dirigeait vers Marville, d'où
son nom, " Voie de Marville ". Des fragments
de poterie datant du IV ème siècle
furent mis à jour au dessus du site de Radru
ainsi qu'au dessus de la rue du Sauveur, ou l'on
retrouva des pièces de monnaie frappées
à Trèves au IVème siécle,
ces indices laissent supposer l'existance d'une
villa romaine de part et d'autre de Radru.
Radru, c'était au XIème siècle,
un prieuré...
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A
Lamorteau, le lieu-dit Radru ( ruisseau de la
forêt) figure sur un ancien document de
1503. C'était un petit village prospère.
La tradition populaire rapporte que le comte Louis
II de Chiny et son épouse, dame Sophie
( vers 1055) ont fondé une chapelle et
un ermitage à Radru en reconnaissance d'une
guérison. Le comte, blessé lors
d'une partie de chasse dans les marais et la forêt
de Lamorteau fut soigné et guéri
par le curé de Rouvroy. Le comte, sensibilisé
par la pauvreté du curé décida
de fonder un ermitage au Bon Lieu (Ethe) et un
prieuré à Radru-sous-Lamorteau.
Un ermitage attire les pélerins, de cette
façon, les offrandes amélioreraient
les pauvres ressources du curé.
En 1216, les prémontrés de Mureau
acquirent tous les droits sur Radru, de même
que sur la paroisse de Rouvroy dont dépendaient
Lamorteau, le Bonlieu et Radru. Le prieuré
est, avec le Bonlieu, une des plus anciennes fondations
religieuses de la région. Après
les guerres et famines du XVème siècle,
Radru perdit de son importance et, à partir
de 1444, ce ne fut plus qu'un ermitage. Il fut,
par la suite, transformé en un moulin qui
connut ses dernières grandes activités
pendant la dernière guerre 1940-1945.
Découverte du village.
Nous débouchons rue du Pâquis. A
gauche se trouve la gare désaffectée
depuis le 15 mars 1982, cent ans après
sa mise en service, au bord des anciennes voies,
le presbytère. Devant nous le nouveau pont
sur le Ton, l'église nèo-gothique
est dédiée à saint-Nicolas,
protecteur du feu. Sa statue figure au-dessus
du porche. Ce choix peut s'expliquer par le fait
que Harnoncourt, village voisin fut ravagé
par un incendie. L'église ne fut consacrée
qu'en 1862. Avant cette date, l'église
paroissiale se trouvait à Rouvroy et à
Montquintin pour l'Anglissant (via le chemin de
morts). A l'intérieur, on remarquera l'autel
(XVIIème siècle) ainsi que les statues
de Notre-Dame du Radru, de sainte Catherine et
sainte Hélène, toutes deux du XVIIIème
siècle. A l'entrée de la rue de
l'église, la petite cigale, pour nous,
beaucoup de souvenirs, notre petite école,
tenue de main de maître par soeur Martina,
Soeur Cécile, soeur Gabrielle, Soeur Sylviane...
![](actua/L8p.jpg) |
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Aujourd'hui,
sa réputation dépasse les limites
du village, son taux de fréquention est
croissant et sa capacité vient de croître
grâce à l'ouverture de la petite
fourmi implantée dans les anciens ateliers
" Emile Gavroy", rue des Pâquis,
en face de la " grande école".
Au fond de la rue de l'église, se trouve
l'ancienne maison de Monsieur de Franque, riche
et influent propriétaire foncier. |
La
maison Franque, importante bâtisse
située derrière l'église
et recouverte d'ardoises, aurait dû accueillir
louis XVI lors de sa fuite de 1791 interrompue
à Varennes, il n'y arriva jamais. |
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![](actua/L9p.jpg) |
Atelier
Terre et Bois |
![](actua/atelier.jpg) |
A
la frontière belgo-française, situé
dans cette belle région de Gaume, à
Lamorteau, un jeune couple d'artisans belges vous
présentent leur atelier de créations
et de formations concernant le noble travail de
l'argile; un nouvel atelier d'ébénisterie
en conception de mobilier contemporain sera créé |
Le
carrefour suivant à 20 mètres débouche
sur la Grand-rue, à droite vers Torgny,
mais nous allons d'abord la parcourir vers la
gauche. La première rue rencontrée
à droite nous mène vers Radru et
le chemin des roches, ensuite presque à
la sortie du village, au carrefour suivant, à
droite, la rue du Sauveur, nous allons découvrir
à gauche l'entrée de la rue du Rénier
en enjambant le Ton. Celle-ci, la rue de l'Eglise
et l'extrémité de la Grand-Rue vers
Torgny sont les quartiers les plus anciens de
Lamorteau (antérieurs au XVIIIème
siècle). Regagnons
la Grand-Rue en direction de Torgny. Ce dernier
quartier de Lamorteau témoigne de la valeur
du patrimoine architectural du XVIIème
au XIXème siècle. Suivons la route
de la Tannière, à gauche, la plus
ancienne route se rendanr à Torgny.
![Rue de la Tannière](fevrier2003/tannierep.jpg) |
![Captage](fevrier2003/captagep.jpg) |
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Le
réservoir de la distribution d'eau qui
se trouve dans la côte permet de rappeler
que Lamorteau fut un des premiers village de la
province et le premier de l'arrondissement à
se doter d'une telle installation (1870). Ces
travaux trouvèrent leur origine dans la
terrible épidémie de choléra
en 1856. Peu avant le tournant de la route se
trouvait autrefois une briqueterie où l'on
fabriquait des briques pour les fours. a droite,
au fond de la cuesta, le village d'Ecouviez qui,
comme Lamorteau, doit sa prospérité
au chemin de fer. les villages visibles en direction
de Montmédy sont Grand-Verneuil et Fresnois.
A cet endroit se trouve aussi le calvaire de la
Petite Fin daté de 1782. Situé
au milieu des champs, il matérialise la
séparation de Lamorteau et de Torgny. Il
comporte les trois parties typiques des calvaires
du XVIIIème siècle: une base massive,
un fût quadrangulaire et un corps représentant
ici une simple croix. dans ces parages existe
un cimetière gallo-romain. Plus bas, vers
la ferme, se trouve le site du cimetière
gallo-romain. Il compte 360 tombes disséminées
sur une surface de 80 mètres sur 30 mètres.
L'époque couverte par ce cimetière
se situe dans le dernier quart du VIème
siècle et dans tout le VIIème siécle
avec une plus forte densité dans la première
moitié du VIIème siècle. |
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